L’assaisonneur réagit au bulletin N°31 de janvier 2009

Publié le 21 mars 2009, mise à jour le 24 juillet 2009
par Avec vous maintenant

L’autosuffisance du premier magistrat de la commune la moins imposée, la moins exposée.

S’obliger à un exercice critique donc citoyen à chaque sortie du bulletin municipal de la municipalité du Revest-les-Eaux (un village… une identité), c’est s’obliger à corriger les coquilles et fautes qui dénaturent le texte mais pas la pensée des rédacteurs.

Exemple : la première de couverture du N° 31 de janvier 2009. Au-dessus du gouffre irruptant ses écumes, cette satisfaction, ce soupir, « Enfin une crèche… et une cyber base ». Se dévoile là l’égo politique du maire. Sans moi, pas de crèche, pas de cyber base. Soit avant lui, des cancres, des nuls. Lui est le maire de la rupture avec les autres, les anciens qui ne faisaient rien, lui est le maire des promesses tenues, lui est le maire de la tradition et de la modernité à la fois.

À quel homme politique vous fait penser ce coq revestois ?

Dans l’éditorial, le s de « qui ont marqués » (3° ligne) doit entraîner le retour au collège de son auteur tout comme le choix de l’adverbe « implicitement » (6° ligne) pour explicitement car c’est explicitement que les Revestois ont voté majoritairement pour cet amateur de la langue française. En effet, dans ce 1° paragraphe, court, « événements majeurs » est remplacé par le synonyme « temps forts ». Quelle force, quelle inventivité, quel maniement tautologique de la langue de bois !

Ce qui est frappant dans cet édito, c’est l’emploi de la 1° personne, le « je » et ses déclinaisons, moi, me, mon…, pas moins de 13 de ces marqueurs, « en toute modestie » dit le 1° magistrat de la cité, fin du 2° paragraphe.

Si on étudie ensuite le vocabulaire employé pour cet objet « parfait » qu’est la crèche revestoise, on constate que le respect des procédures et des normes les plus sévères (c’est normal non ! on s’étonnerait de l’inverse, lui s’émerveille de son respect des règlements), les agréments, l’absence de malfaçons (là encore, normal, non ! que veut-il nous prouver avec ses évidences, que ce n’est pas toujours le cas ?, cette justification par l’excellence dénote une sérieuse faille m’a dit mon analyste à qui j’en ai parlé) sont au cœur du projet du maire pour nos, vos enfants. Bravo à ceux et celles qui ont su remercier le maire à sa juste hauteur, le sommet de l’excellence, formule superfétatoire dans le goût mussolien.

Je constate quand même que pour 20 enfants maximum, cet objet avec son équipe merveilleuse d’écoute de 6 personnes coûte 228000 euros soit 11400 euros par enfant. J’aimerais savoir combien la mairie dépense pour d’autres catégories.

Évidemment, ce sont ses projets pour nous que dans son souci de transparence, il nous explique. Nous, comme nous travaillons ou chômons ou retraitons, nous n’avons qu’à lui faire confiance, nous n’aurions en aucune manière du temps pour de la vraie démocratie, pour être associé à ses prises de décision et à leur évaluation. Lui décide, s’auto évalue et s’efforce de nous convaincre, de se persuader que c’est pour nous, pour notre bien, notre avenir.

À quel homme politique français vous fait penser cet autosuffisant "en toute modestie" ?

L’assaisonneur


calle
calle
calle